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PÉRIPHÉRIE / CENTRE - LOCAL / VISITEUR
Ramon Parramon
(Résumée)

L'art contextuel, la sculpture comme pratique sociale, l'art conceptuel, l'art relationnel ou l'art politique ont incorporé des manières de faire basées sur le travail collectif, sur l'incidence dans le contexte, sur l'échange des connaissance ou sur la dissolution des rôles traditionnels entre auteur, oeuvre et spectateur. Ils ont proposé des domaines de travail basés sur l'interaction de différents agents impliqués; ils ont égalment promu des nouvelles politiques culturelles où l'art devient un mécanisme de fonction qui met en relation différentes disciplines. Ce qui nous intéresse dans cette recherche c’est la façon de faire qui, certes, a ses références dans certaines pratiques artistiques contemporaines mais qui est innovatrice ans le cadre des musées d'histoire. Un mécanisme cohérent que met en rapport des méthodologies d'investigation avec des méthodologies de participation, où le résultat est aussi important comme le processus. Où l'exposition est le résultat d'une édition dépurée des différents éléments participants, entretiens, ateliers, documents, vidéos, actions, tous intervenant de plusieurs fronts. Probablement cette méthodologie de travail favorise une approche didactique quant à l'identité, au sentiment d'appartenance à la ville; elle invite les gens à participer activement dans la construction de représentations de l'histoire, des idéologies et des réalités vécues. Elle constitue un exemple dans lequel l'art se fusionne à d’autress pratiques disciplinaires pour contribuer de manière conjointe avec des objectifs partagés. Un autre genre de lien qui est proposé dans ce travail et dans d'autres de similaires est le binôme local/visiteur. Le local est au courrent des petites choses qui définissent son| entourage. Il connaît les gens, les lieux, les rôles sociaux et les innombrables aspects qui configurent la complexité des relations. Le visiteur est celui qui atterrit dans un lieu, le visite, le vit de manière temporelle et s'y intègre de manière superficielle et avec un engagement limité. Cette circonstance, cependant, lui permet en beaucoup de cas d'en extraire un regard différent, capable de provoquer des nouveautés, d'introduire de la connaissance qu'il apporte d’ailleurs. Dans un autre contexte mais dans le même état d’esprit qui définit l’ensemble de ce travail, je voudrai faire référence à un projet que nous avons produit dans le cadre d'IDENSITAT. C'est le projet de l'artiste Nicolás Dumit Estévez, réalisé en 2007 à Calaf et qui porte pour nom Pleased Meet You, Album de photos de Calaf. Dans ce cas là, l'artiste proposait de transformer la relation local/visiteur en s'introduisant dans le village, pour y résider et dans le but d’y connaître le plus grand nombre possible d'habitants. Dans ce genre de travaux, où la participation des personnes est base et l’essence du projet, on doit remarquer que la négociation qui s'établit entre le projet artistique et participants est très importante. En analysant les complicités, les implications et les possibilités de continuité, à l’aide de processus qui, à plus long terme donneront un bénéfice au secteur local, nous avons une manière d’évaluer des résultats. "De bat a bat" est une expérience qui agglutine un travail préparatoire conjugué à une activité locale continue et qui projette de multiples phases de continuité futures.